Accéder au contenu principal

Le Recul du Fusil. - Jean-Sébastien Bordas



Avec le Recul du Fusil, vient l’espoir pour qui sonne le glas….
La vision illustrée de JS Bordas d’une guerre qui fut pour moi aussi, celle de mon grand-père ….

Eh oui, tout l’monde n’a pas eu la chance d’avoir un grand-père qui a fait la guerre d’Espagne, nous Si !!!

Compagnons d’armes sans se connaitre d’une république assassinée, ces vieux guerriers alimentent sur leur nuage respectif, la nostalgie utopique de leur descendance admirative.
Une sorcière et un crayonneur, l’Espagne au cœur !
Amoureuse d’un Godard, j’ai ouvert le chemin de l’exotisme dans la famille, l’arbre généalogique vous dira qu’avant moi on se mariait dans cette « smala » à une porté de charrette de la maison mère. Est-ce à cause de la Sorcière ? La Méditerranée a séduit depuis, bon nombre de mes n’veux et nièces, il était temps ;-)

Du clan des pièces rapportées aux repas de famille, Jean Seb' et moi ne prenons jamais le temps de parler de tout ça…. Enracinés dans une intégration française tellement réussie, timidité réciproque, le temps passe sans que je ne sorte de mes placards les quelques trésors qui me restent de cette guerre, de « leur » guerre : un timbre, quelques cartes postales de la Retirada où je cherche désespérément mon père, une chanson du camp d’Argelès, quelques confidences murmurées sur ce rêve qui modela une vie et la suivante, enchassant à jamais l’espoir comme hier d’un monde meilleur, petite étoile secrète dans une vie bourgeoise trop douce.

Parler d’une BD est pour moi un exercice très difficile, tout simplement parce que j’en lis très peu.
Jean Sébastien c’est un coup d’crayon, je l’aime, vous l’aimerez, vous le connaissez, vous le reconnaitrez.
L’aventure commence à Paris, en plein front populaire avec ses manif, ses communistes ses avancées sociales, nous sommes en 36, les Brigades internationales partent prêter main forte aux Républicains. C’est Fernand, enfant du peuple, venu à Paris faire sa médecine, qui va nous guider sur ce chemin. Le premier album campe la jeunesse du personnage, son enthousiasme, son regard sur cette France de 1936, les bourgeois, les prolos, ça sent la lutte des classes, ça s'encarte, ça rêve, et puis au fil des rencontres, des amours de garçonnière, tous les éléments de sa vie et de l’Histoire se mêlent et vont l’embarquer lui le petit comme d'autres plus grands vers cette incroyable épopée, si peu racontée dans nos livres scolaires.

Allez vite acheter le premier tome, qu'on passe les Pyrénées avec le suivant !!


Dans la série "Lulu s'la pète", c'était
Lulu s' la pète avec son n'veu ;-)
Grâce à vos commentaires on aura peut-être ...Un p'tit plus pour le tout !
Posted by Picasa

Commentaires

  1. tu donnes vraiment envie de le lire, Lulu, ton Jean-Sébastien ! Avais-tu vu (je crois que c'était en août) l'émission d'inspiration généalogique "Retour aux Sources" avec Vincent Pérez ? La recherche de son histoire, à travers celle de son père et surtout de son grand-père était sobre et émouvante.
    Belle journée à toi.

    RépondreSupprimer
  2. Moi aussi, j'ai ouvert le chemin de l'exotisme dans la famille, avec un mari d'origine portugaise dont l'arrière grand mère était chinoise!
    Bises
    Valérie

    RépondreSupprimer
  3. Odile merci ! ça fait deux fois que je fais de la promo pour mes lectures et ça me fait du bien de réussir cet exercice là, que je fais avec sincérité et à la fois en pesant mes mots, puisque derrière il y a un auteur (en plus je le connais, la trouille) et des lecteurs.
    A chaque fois, ce sont des livres qui font énormément écho dans mon coeur, ça doit être plus facile du coup !
    J'ai loupé l'émission avec Vincent Pérez, bon sang mais c'est bien sur, Pérez, Pérez !! Je vais voir si l'émission est accessible.
    Il faudra que je prenne le temps de sortir mes trésors, et de les raconter;
    Belle journée à toi Odile !

    RépondreSupprimer
  4. Bravo Valérie ! Pas si facile hein ?
    Enfin moi, j'ai quelques p'tits souvenirs un peu olé olé on va dire ;-)
    Un bel arbre en perspective que celui de tes filles !! Il faut que tu te mettes à la généalogie, c'est passionnant et si ça t'emmène jusqu'en Chine, ça alors ce serait extraordinaire ! Et c'est un excellent moyen de faire aimer l'histoire et la géo aux enfants, ainsi que la lecture, le latin, voire les idéogrammes !!!
    Bises ma belle !

    RépondreSupprimer
  5. tu le vends bien et donne envie de lire cette BD. Je ne suis pas non plus grande lectrice de cette discipline. les quelques achetées sont de Davodeau car il y parle des gens des Mauges dont je suis originaire...
    Je note le titre et souhaite du succès à cette parution si prometteuse.
    bonne journée
    Ps - pas vu Perez non plus (raté).

    RépondreSupprimer
  6. Ps - P'tite parenthèse : ça roule pour la p'tite dernière, prochaine vérif' dans 6 mois.

    RépondreSupprimer
  7. Ah ça c’est super cette petite parenthèse ! Quelle bonne nouvelle Annick !!! Je la guettais, merci de la partager, quel soulagement à chaque fois hein ? Je vous embrasse fort !
    6 mois c’est l’intervalle qui commence à permettre de faire une petite place à un semblant « d’oubli », ça donne du temps apaisé, pour peu qu’aucun incident stupide (rhume douleur fatigue fièvre) n’interfère. Le temps est tout biscornu avec ce fil à la patte, lorsqu’il faut y aller plus souvent, parfois trois mois ne semblent qu’un, on a l’impression de ne jamais en sortir, et les premières fois où l’angoisse se calme, les semaines semblent des mois tant on les savoure de nouveau. Et on voit le docteur vieillir, ça c’est drôle (tiens il a plus de cheveux blancs, tiens il a grossi, tiens il regarde par-dessus ses lunettes…), oui ben on rit de c’qu’on peut ;-)
    On sent qu'on est remonté dans le train de la vie, presque comme tout l'monde, même si la fatigue reste longtemps, très longtemps présente et qu'elle rappelle à l'ordre parfois. Mais ça c'est "normal".

    RépondreSupprimer
  8. Pas de doute, tu donnes vraiment envie de se mettre en chasse de ce tome 1... tu sais, finalement, la BD c'est tout un art, ton neveu t'a sans doute expliqué cela savamment ! En tout cas, cela met en valeur des sujets austères et les rend très plaisants. En tout cas, le trait est vif, efficace et pas de doute, Jean Seb va avoir quelques lecteurs de plus

    RépondreSupprimer
  9. la Bd de Jean-Seb, c'était mon livre de chevet cette semaine. J'attends impatiemment la suite:-)
    Jean-Seb, si tu passes par là, un grand bravo et un grand bravo à toi, Lulu, pour ta critique. T'es trop forte.

    gros becs, de la normande pure souche qui a passé la frontière helvète...

    RépondreSupprimer
  10. Jean Seb est sur Facebook, Cécile, quand je te dis de t'inscrire, et il a bien aimé mon p'tit article, alors je suis contente !
    Ah ben oui Michelaise, je sais bien tout ça, entre Félix et Jean Seb et toutes les BD qui trainent à la maison et les croqueurs d'idées, mais bon Lulu fait parfois de la résistance et des efforts aussi la preuve !
    J'adore le dessin de presse bien sur.
    Je connais quand même mes classiques, Gaston Lagaffe, c'est celle que j'emmenais toujours pour me bidonner en... accouchant ;-)

    J'ai vendu deux livres en une semaine quand même ! Je vais m'acheter une petite librairie si ça continue...

    RépondreSupprimer
  11. Bah t'as bien raison de t'la péter Lulu !!!Moi qui ne suis pas du tout BD tu m'as donné envie de lire celle-ci ...J'en aime beaucoup le graphisme alors ...c'est déjà beaucoup .
    Bon je ne sais pas si je l'achèterai, mais tu lui fais une sacrée pub à ton Jean Seb .
    En tout cas bravo
    Bonne journée

    RépondreSupprimer
  12. ça va, j'ai la couv' en tête, si je le croise je le reconnaîtrais, l'album ! le graphisme est séduisant, clair, lisible, c'est déjà un bon point !

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Journée mondiale du Rangement de Bureau. Echo à la Gazette !

ça tombe bien, il est bien rangé ! Tout ce qui est dessus est indispensable : Le bloc indispensable le bloc, c'est le troisième écran, le support sur lequel "j'imprime" le mieux Deux écrans : ça c'est nouveau et c'est pratique, bon ici ça rame un peu de temps en temps... Pas de chat, mais une souris. La radio, je l'éteins maintenant sinon je me perds. Le bouddha, celui de l'amour et aucun autre. Le canard d'hier, Lulu s'la pète dans Centre Presse. Les vieux bouquins, sans quoi je suis peu de chose. Les binocles, sans quoi je ne suis plus rien. L'étagère à coté, avec mes indispensables. Le classeur commercial, gris, pas de fantaisie. Le café, forcément. Le p'tit tabouret pour les pieds, enfin pour les jambes. Un bon fauteuil, moderne hélas mais confortable. Allez je m'y remets... Et chez vous le bureau ?  Grâce à vos commentaires on aura peut-être ...Un p'tit plus pour le tout !

C'est la Saint Valentin !

Bonne fête aux amoureux ! Qui a dit ? L'amour c'est comme au restaurant, dès qu'on est servi on regarde dans l'assiette de l'autre Sacha Guitry bien sur ! On est au troisième siècle après JC, Claude 2 médaille d'or des tyrans, peine à recruter de la chair à canon, les p'tits gars de la troupe préfèrent manifestement rester auprès de leur belle. On ne badine pas avec la guerre, Claude interdit le mariage. Mais dans le secret Valentin le prêtre continue à célébrer les unions, il sera arrêté et bien sur exécuté ! Même les tyrans sont mortels, Claude laissera la place et Valentin sera canonisé et les amoureux pourront s'envoyer.... des flêches tranquilles ! Autre version classée X : Au temps de fêtes païennes, on organisait un p'tit marathon sado-maso, les courses de Luparques, on se courait après tout nu, on fouettait les filles et on se servait l'amoureuse de son choix. Les autorités chrétiennes de l'époque ont souhaité faire un ...

La moustache - Maupassant 1883.

Si, comme moi, vous aimez Maupassant, écoutez France Culture  cette semaine et vous comprendrez mieux pourquoi. Maupassant les contes grivois par Eric Bordas Aujourd'hui Maupassant fait parler une fille :  la Moustache de l'érotique à l'identité française... Ma chère Lucie, rien de nouveau. Nous vivons dans le salon en regardant tomber la pluie. On ne peut guère sortir par ces temps affreux; alors nous jouons la comédie. Qu'elles sont bêtes, ô ma chérie, les pièces de salon du répertoire actuel. Tout y est forcé, grossier, lourd. Les plaisanteries portent à la façon des boulets de canon, en cassant tout. Pas d'esprit, pas de naturel, pas de bonne humeur, aucune élégance. Ces hommes de lettres, vraiment, ne savent rien du monde. Ils ignorent tout à fait comment on pense et comment on parle chez nous. Je leur permettrais parfaitement de mépriser nos usages, nos conventions et nos manières, mais je ne leur permets point de ne les pas connaître. Pour être fin...