Mieux vaut choisir....
les vêtemens étroits, la fainéantise, l'abus des plaisirs, l'intempérance dans la nourriture, l'excès des boissons irritantes, comme le café et les liqueurs » l'habitude de rester continuellement assise, et mille autres causes, contrarient le but de la nature, qui tend à rassembler toutes ses forces pour cette excrétion.
" Si vous avez des filles, laissez-les lire ! "Jean De La Fontaine.
je t'avais probablement entrevue l'instant d'avant, mais ce n'est qu'après coup que je ressentais l'onde de choc de ta beauté cachée dans ce petit rectangle entoilé où tu n'en finis pas de relire la lettre de cet imbécile qui t'a mise enceinte avant d'aller faire la guerre en Artois. C'est une matinée fraîche. Le lait chaud fume dans le bol de faïence que ta fille aînée tient à deux mains, à l'autre bout de la table. Elle t'écoute. Elle est bien. Derrière elle, un soleil atténué filtre au carreau pour lui chauffer la nuque. Il souligne à peine la douceur irréelle de ton front d'Adjani. Voyeur confus de ton intimité, je ressens comme une douleur le calme indescriptible et surhumain qui irradie de toi .
La femme en bleu de Vermeer vue par Pierre Desproges.
Et vous ? Qu'avez-vous lu en accouchant ?
Canotte lit Clochemerle....
Lulu lit Gaston....
Odile a à peine le temps d'un couplet...
Amusant le rapprochement lecture et accouchement. Lors de l'accouchement de mon fils le 6 janvier 1981 à Saint-Tropez, j'ai passé une partie de la nuit en lisant entre chaque contraction "Clochemerle", la sage-femme était étonnée d'avoir une parturiante qui rigole autant.....
RépondreSupprimerTrop bien Canotte, je me disais aussi que je ne devais pas être la seule ;-) J'ai emmené Gaston Lagaffe à mon premier accouchement ! La sage-femme était aussi très étonnée et ravie de me voir pliée en deux (ça contracte dur quand on rigole)à chaque fois qu'elle poussait la porte... J'ai récidivé 5 fois ! De l'effet des éclats de rire sur l'avancement du travail, faut que j'pose la question.
RépondreSupprimerPendant mon dernier accouchement, provoqué, et pendant les deux heures de repas de mon gynéco (il avait programmé la naissance juste après son repas) je lisais sur le lit dans la salle de travail la chambre des dames de jeanne Bourin... J'en ai lu environ une heure ensuite... :o)
RépondreSupprimerBonne journée Lulu
Moi je ne vais pas te faciliter la tâche. Pour ma 2e expérience, j'aurais tout juste eu le temps de chanter avec Cabrel "et puis te voilà bout de femme,comme soufflée d'une sarbacane,le ciel a même un autre éclat depuis toi."
RépondreSupprimerTrop d'la bombe Odile ;-), fichtre Moun (en plus toi tu n'avais même pas le droit de grignoter) ! Moi j'ai eu des obstétriciens tellement gentils, disponibles, fatigués, mal rasés, et pourtant si indulgents, et tellement plus beaux que Cabrel ;-).... (plutôt genre Zorro qui surgit au bout de laaaaaa nuit et sauve la situation) que j'ai fait le concert avec, en entier, première partie comprise, les bis et même la séance des autographes ;-/... Je me souviens même d'un des 6 concerts où j'me suis endormie !!!
RépondreSupprimerDes mecs qui sauvent deux vies avec une main, vaut mieux pas les laisser à jeun ;-) Z'ont d'ailleurs un gros appétit en général !
Ben mon "p'tit bout d' femme" était là avant Zorro qui est arrivé-hé-hé... sans s' presser-hé-hé, et sans lecture non plus !
RépondreSupprimerEnfin, de ton bel article, je retiens que la fainéantise contrarie l'excrétion :-))
Quand Zorro arrive sans s'presser, c'est qu'on lui a décrit sagement et téléphoniquement qu'il ne ferait que de la figuration dans l'scénario. La sagesse serait alors d'ailleurs de le laisser là où il se tapit pour les moments de tornade. L'accouchement normal appartient jusqu'au bout à la sage-femme (profession médicale et non paramédicale) il est toujours dommage qu'elle y renonce. Par nos temps modernes de désert obstétrical c'est ce qu'il faudra réapprendre à nos filles.
RépondreSupprimerC'est tout à fait vrai ! Je l'jure c'est pas moi qui l'ai dérangé :-))
RépondreSupprimerMais du coup, pas de lecture pour moi, ni avant (pas le temps), ni après (pas l'envie).
Ah oui ! Quand le livre tombe, le roman s'écrit seconde après seconde, l'orage brasse les flancs, l'aventure déboule au détour d'un cri, peau à peau, les yeux dans les yeux, nuit et jour, shootée au parfum de la vie naissante, à guetter l'ébauche d'un sourire, d'un son hasardé, d'une petite main qui s'accroche si fort... Bref, c'était cool quand même !
RépondreSupprimerBon, j'arrive un peu tard pour le livre lu pendant l'accouchement mais en fait, j'ai accouché très vite pour la première et j'ai failli faire le second dans la voiture (sortie civière et tout et tout...:-))
RépondreSupprimerCependant j'ai souvenir avoir lu, à la clinique "Racines" d'Alex Haley au premier séjour et "Pélagie la charette" d'Antonine Maillet au second,
Bonnes fêtes de Pâques et plein d'amitié
Eh bé Henriette ! A fermer les p'tites maternités, remarque, le chapitre "accouchement" va devenir un incontournable du permis de conduire ! Vu encore hier à la télé ;-) un beau BB de 4kg né sur la bande de travail d'urgence d'une autoroute.
RépondreSupprimerHenriette tes lasagnes de courgettes sont testées et approuvées par ma p'tite tablée.
Bises et Bonnes fêtes de Pâques !
Eh bien, ce petit monsieur Eustache de Sienne, il en a dit des choses pas gentilles !! Je comprends maintenant pourquoi je n'ai pas réussi à avoir d'enfant, j'ai beaucoup trop lu dans toute ma vie !!! Il vaut mieux en rire -:))
RépondreSupprimerSinon, je constate avec bonheur que je partage les goût de Canotte (mais ça ne me surprend pas) car j'adore Clochemerle, j'ai découvert avec ravissement et amusement cette histoire de nos campagnes... Et même chose avec Henriette, "Pélagie la Charette" que j'ai lu il n'y a pas si longtemps est un livre merveilleux.
Bon, comme je n'ai malheureusement pas pu accoucher, je te donne mes livres coup de coeur : "Le parfum" de Patrick Suskind, incroyable, fascinante cette histoire, elle m'a suivie longtemps... et puis le magnifique mais tellement "dur" et opressant "Choix de Sophie" de William Styron. J'avais déjà vu le film avec Meryl Streep, mais il faut lire le livre aussi.
Et puis pour finir, j'aime beaucoup le commentaire de Desproges sur le tableau de Vermeer, on retrouve son humour mais aussi sa sensibilité.
Ha non, c'était pas la fin : j'oubliais... je te souhaite de joyeuses fêtes de Pâques,
Bisous,
(t'en as pas marre de me lire ???)
Eh oui Marie France, il faut en rire, c'est fait pour ça ! En 1817, il y en avait encore du chemin à faire, et qu'on accouche ou pas on en prenait pour son grade. Autour de cette époque, ils ont tous l'air de s'accorder pour idéaliser la campagnarde, solide, bien bâtie, à la vie saine, bonne génitrice ;-( !
RépondreSupprimerJ'ai aussi adoré "Le Parfum", qui ajoute un épisode particulièrement "gurpss" à ma collection "accouchements et littérature", il faudra que je pense à le mettre celui-là un de ces jours !
Et non, non, non, je n'en ai pas marre de te lire ;-)), ni toi ni les autres. Merci à toutes pour vos encouragements !
J'adore ces tableaux de femmes en train de lire ...du reste j'avais pris pour illustrer un texte le premier tableau:
RépondreSupprimerhttp://michelturquin.blogspot.com/2009/06/les-mains-papillons_09.html
Ah Tonton Mitch’ ce tableau est splendide, et ton texte lui rend un bel hommage !
RépondreSupprimerOn retrouve cette lectrice passionnée dans un superbe livre de Laure Adler et Stefan Bollman : Les femmes qui lisent sont dangereuses. C’est une histoire illustrée de la lecture au féminin, du 13ème au 21ème siècle.
Ce livre te plaira, pas de doute là-dessus, à mettre entre toutes les mains papillon d'ailleurs!