C'était il y a déjà 5 ans !!! Le post s'était perdu dans le monde des chats.
Le voilà retrouvé pour toi Odile !!!
Cette année Tonton a 90 ans !!
Joyeux Anniversaire Tonton !
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Pour le Tonton Jean d'Odile 86 ans !
ici avec son Rodilard à lui celui du temps des années Glorieuses, celles où les croqueurs de mots contaient aux enfants les bonheurs des chemins détournés du lexique, traçant sans savoir des vocations pour des Odile ortho phoniques!
Pour Tonton, le p'tit mot d'Odile :
"Dans les bras de Tonton Jean, Minouchet, farouche gouttière aux faux airs de chartreux, nourri exclusivement de mou et de rate, et grand buveur de lait.... tout ce qu'on nous interdit désormais pour nos chats de luxe.
Tonton Jean, lorsqu'il sort de son potager Aubois, n'appelle pas un chat "un chat", mais un rodilard ou un raminagrobis. Pas plus qu'il ne se lave : il va faire ses ablutions. Il ne se rase pas non plus, il va "procéder à l'ablation de poils superflus et disgracieux encombrant son épiderme facial". Il ne sait pas entrer dans une boulangerie sans demander d'une voix forte : "Boulangère, donnez-moi de ce beau pain doré"... Lors du repas du dimanche, il n'est pas rare de l'entendre dire, contemplant le rôti : "Avec quelques pommes de terre autour, maman saura le grossir"... Toutes phrases lues dans les livres de lecture de son enfance, et qu'il n'a jamais oubliées.
Et toutes phrases qu'il m'a transmises aussi, au cours des nombreuses vacances que j'ai passées chez mon oncle et ma tante, à "tremper du fil" (aller à la pêche !), à jouer à la marchande et à découvrir Bibi Fricotin et les Pieds Nickelés...(d'ailleurs, mon p'tit nom de "code", à l'époque, c'était Fricotin !!)."
Le Chat Rodilardus bien nommé mangeur de lard apparait dans deux fables de Jean... de la Fontaine.
Il faut lire les fables aux enfants, c'est un régal de lecture à voix haute et d'appropriation du langage, n'hésitez pas même avec des petits !
Aujourd'hui celles-ci sont pour le Tonton Jean d'Odile qui nous donne une belle occasion de tartiner un p'tit délice de culture !
Conseil tenu par les rats.
Faisait des rats telle déconfiture
Que l'on n'en voyait presque plus,
Tant il en avait mis dedans la sépulture.
Le peu qu'il en restait, n'osant quitter son trou,
Ne trouvait à manger que le quart de son soûl;
Et Rodilard passait, chez la gent misérable,
Non pour un chat, mais pour un diable.
Or, un jour qu'au haut et au loin
Le galand alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat qu'il fit avec sa dam,
Le demeurant des rats tint chapitre en un coin
Sur la nécessité présente.
Dès l'abord, leur doyen, personne fort prudente,
Opinas qu'il fallait, et plus tôt que plus tard,
Attacher un grelot au cou de Rodilard;
Qu'ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis, ils s'enfuiraient en terre;
Qu'il n'y savait que ce moyen.
Chacun fut de l'avis de Monsieur le Doyen:
Choses ne leur parut à tous plus salutaire.
La difficulté fut d'attacher le grelot.
L'un dit: « Je n'y vas point, je ne suis pas si sot »,
L'autre: « Je ne saurais. » Si bien que sans rien faire
On se quitta. J'ai maints chapitres vus,
Qui pour néant se sont ainsi tenus;
Chapitres, non de rats, mais chapitres de moines,
Voire chapitres de chanoines.
Ne faut-il que délibérer,
La cour en conseillers foisonne;
Est-il besoin d'exécuter,
L'on ne rencontre plus personne
Le Chat et un vieux Rat
J'ai lu chez un conteur de Fables,
Qu'un second Rodilard, l'Alexandre des Chats,
L'Attila, le fléau des Rats,
Rendait ces derniers misérables :
J'ai lu, dis-je, en certain Auteur,
Que ce Chat exterminateur,
Vrai Cerbère, était craint une lieue à la ronde :
Il voulait de Souris dépeupler tout le monde.
Les planches qu'on suspend sur un léger appui,
La mort aux Rats, les Souricières,
N'étaient que jeux au prix de lui.
Comme il voit que dans leurs tanières
Les Souris étaient prisonnières,
Qu'elles n'osaient sortir, qu'il avait beau chercher,
Le galant fait le mort, et du haut d'un plancher
Se pend la tête en bas : la bête scélérate
A de certains cordons se tenait par la patte.
Le peuple des Souris croit que c'est châtiment,
Qu'il a fait un larcin de rôt ou de fromage,
Egratigné quelqu'un, causé quelque dommage,
Enfin qu'on a pendu le mauvais garnement.
Toutes, dis-je, unanimement
Se promettent de rire à son enterrement,
Mettent le nez à l'air, montrent un peu la tête,
Puis rentrent dans leurs nids à rats,
Puis ressortant font quatre pas,
Puis enfin se mettent en quête.
Mais voici bien une autre fête :
Le pendu ressuscite ; et sur ses pieds tombant,
Attrape les plus paresseuses.
"Nous en savons plus d'un, dit-il en les gobant :
C'est tour de vieille guerre ; et vos cavernes creuses
Ne vous sauveront pas, je vous en avertis :
Vous viendrez toutes au logis. "
Il prophétisait vrai : notre maître Mitis
Pour la seconde fois les trompe et les affine,
Blanchit sa robe et s'enfarine,
Et de la sorte déguisé,
Se niche et se blottit dans une huche ouverte.
Ce fut à lui bien avisé :
La gent trotte-menu s'en vient chercher sa perte.
Un Rat, sans plus, s'abstient d'aller flairer autour :
C'était un vieux routier, il savait plus d'un tour ;
Même il avait perdu sa queue à la bataille.
"Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille,
S'écria-t-il de loin au Général des Chats.
Je soupçonne dessous encor quelque machine.
Rien ne te sert d'être farine ;
Car, quand tu serais sac, je n'approcherais pas.
C'était bien dit à lui ; j'approuve sa prudence :
Il était expérimenté,
Et savait que la méfiance
Est mère de la sûreté.
Et un bonus de sorcière !
c'est génial d'avoir retrouvé ce post !
RépondreSupprimerbises
On se souhaite la bonne année depuis 5 ans, tu te rends compte !! bises !
SupprimerHéhé ! goûteux ce post ! je m'en suis pourléchée !
RépondreSupprimerMerci Anne plein de bises et très Bonne année à toi !!
SupprimerGénial ! Voici tonton Jean et son Rodilard immortalisés à travers les blogs. Super, merci pour lui Gloria. Bises et à très bientôt.
RépondreSupprimerIl y a des posts comme ça qu'on n'oublie pas ! Reste ensuite à les retrouver ! ça m'a fait plaisir de réussir à mettre la main dessus ! Embrasse bien Tonton Jean de ma part, ici aussi on guette une quatrevingtdizaine au mois de Mai !!!
Supprimer« Si l’on pouvait croiser l’homme et le chat, ça améliorerait l’homme, mais ça dégraderait le chat. »
RépondreSupprimerMark Twain
Bon W.End
Kisse
Ah bah on n'est pas félin pour l'autre...
SupprimerBises Tonton !
Juste remarque sur les Fables et l'importance de leur lecture.
RépondreSupprimerC'est un billet qui se déguste ma Lulu. Merci !
GROS BECS
Réviser ses classiques pour bien commencer l'année ! Gros Becs Marité !
SupprimerD'accord avec toi il faut lire les fables aux petits !!!!
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