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Le cahier de Paulette - Coussay-les-Bois.



En 1930, à Coussay-Les Bois,  Mademoiselle Audoin est institutrice, elle n'est pas native du village.
Paulette Polisset est son élève.
Voici son cahier retrouvé par hasard, à la brocante de Chatellerault.


A l'école des filles, Paulette fait chaque jour sa page d'écriture et elle écrit bien.


Chaque exercice est au féminin. En orthographe, maman fait la soupe.


En vocabulaire Paulette s'occupe de sa poupée,


En mathématiques, Paulette ourle les torchons avec sa maman. Elle sait diviser et multiplier.

On profite de la cursive pour une incursion de la morale.

On ne rigole pas avec la prudence,

Paulette est une bonne élève, mais le Jeudi 6 Mars, rigolait-elle avec sa copine, elle rate le vocabulaire et agace sa maîtresse, a-t-elle eu un p'tit coup de règle sur les doigts, une p'tite séance de bonnet d'âne, toujours est-il qu'à l'exercice suivant elle a tout bon en maths !

La maitresse calcule les points chaque semaine, et la maman de Paulette signe le cahier,
elle s'appelle Charlotte Polisset.
Sa fille est successivement troisième, puis deuxième, et aïe... quatrième... sur 6 élèves.







 est une petite commune de 850 habitants.
L'église est du XIème siècle,

 le château de la Vervolière du XVème siècle appartenait aux ancêtres du Cardinal de Richelieu.

On ne trouve pas de Polisset sur cette commune dans les registres disponibles en ligne.
Le plus récent Coussayais de l'arbre de la Godardière est Maumin Claire qui y est née le 13 Déc 1803.
Nous y avons aussi des Germain, des Villeret, des Rebit, des Velours.

Grâce à vos commentaires on aura peut-être ...Un p'tit plus pour le tout !



Commentaires

  1. Emouvant et passionnant. J'aime tous ces témoignages d'un passé de petites gens. Loin de l'histoire enseignée, des batailles gagnées et perdues, j'aime retrouver ces tranches de vie. Je collectionne les cahiers de couture et les abécédaires et marquoirs anciens, j'ai aussi une passion pour les boîtes à musique.
    Paulette et sa maman Charlotte on peu imaginer leur vie dans cette époque d'avant guerre dont mon père m'a parlé puisqu'il est né en 1918. Par contre le problème des torchons trop rigolo 24 douzaines de torchons ça fait 288 torchons avec 4 côtés soit : 1152 ourlets à faire. Z'en faisait quoi de tout ces torchons ?

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  2. Très émouvant ce cahier qui relate toute une période et une façon d'éduquer nos enfants disparue.
    Par contre j'ai toujours du mal à comprendre comment on peut retrouver ces "objets"là dans une brocante.C'est tellement personnel.Rien d'anonyme et en lisant ton billet ce matin dont je me suis régalée,j'ai le sentiment de violer l'intimité de Paulette .Certains cahiers de nos enfants,sont dans un carton intitulé "souvenirs",j'espère que le jour où ils videront notre maison ils auront la pudeur de ne pas les englober dans le tout venant

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  3. Bonjour ma Lulu. C'est un plaisir de suivre ta narration. Tu sais si bien faire. Tu as redonné à vie à ces personnes, à une école, à un village. Merci beaucoup et très grosses bises à Toi. Tataze

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  4. Passionnant et émouvant ! Il arrive encore très souvent qu'on en trouve, ou des albums photos, des papiers intimes, comme le regrette Françoise. Moi je pense invariablement aux "chercheurs" généalogistes amateurs, à qui ces documents manquent, à n'en pas douter... A commencer par ceux de ma propre famille, dont je ne possède rien ou si peu.

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  5. J'ai beaucoup de tendresse et de respect pour les objets que j'ai trouvés au détour d'une brocante. Pourquoi sont-ils abandonnés ? C'est la vie, et il en sera peut-être de même pour mes p'tits cahiers. S'ils ont la chance d'attérir dans une brocante au lieu de finir au feu, je serai bien contente de trouver une âme de passage pour les adopter.
    Qu'il s'agisse du cahier de couture de Jeanne Gallais, du cahier d'écolière de Paulette, faire revivre ces objets c'est plus qu'entretenir une mémoire collective, c'est garder dans un p'tit coin de sa tête, qu'un jour peut-être une petite fille farfouilleuse d'archives puisse venir ici, manger un p'tit bout de tarte épicée et emporter cet objet qui lui appartient.
    C'est pour la même raison que sont en ligne les photos de classe que j'ai réussi à réunir et que les personnes agéees avaient autour d'un café pris tant de plaisir à identifier.

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  6. Il y a quelque temps, j'avais trouvé sur le net un site intitulé "le dos des cartes postales", qui se proposait de réunir les scans des cartes anciennes et le dos des mêmes afin de pouvoir les rendre à leurs héritiers potentiels. Le net offre ainsi de temps en temps des idées généreuses qui peuvent aussi paraître déplacées ou incongrues. C'est dommage.
    Les généalogistes aujourd'hui se cherchent à travers le net pour confronter, partager des documents. Les cousinages retrouvés reconstruisent parfois des ponts entre certaines personnes agées qui se sont perdues de vue. ça m'est arrivé. Et j'ai été ravie de confier mes photos des Audoin aux descendants des Audoin !
    Je fais très modestement un p'tit peu de généalogie, là où je vis. C'est l'opportunité de recueillir, raconter, mettre à disposition les documents orphelins éparpillés qui s'offrent à moi.
    Bien sur s'il était agi d'une lettre intime, je ne l'aurai pas mise en ligne !
    J'espère que je t'aurai rassurée Françoise ;-) ???
    Mon site de cartes postales a disparu hélas !
    Bises.

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  7. Coucou Canotte, il faut absolument que tu photographies tes trésors de couture, je vais continuer à le faire pour les miens ! J'aime bien aussi essayer de les faire vivre, les remettre dans le contexte. Et les boites à musique, tu me montreras tes boites à musique ??
    Bravo pour le problème des torchons ! Il s'agissait là de gagner un peu d'argent en ourlant, 0,63f le torchon ! Je n'aime que les vieux torchons tellement plus efficaces que nos "modernes" ! Quand je suis en panne, ils deviennent hors de prix sur les brocantes, j'en découpe dans de vieux draps qui grattent et je les ourle.... à la machine !!!!
    Bises.

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  8. Waoh, des pleins et des déliés à la plume, j'en rêverais encore !!! Oui, c'est toujours émouvant de retrouver ces "histoires" pour perpétuer la mémoire de ceux qui, à défaut d'avoir existé, auront au moins été... Pour cela, on ne meurt jamais vraiment... On en trouve plus qu'on ne pense, de ces objets intimes, dans les brocantes et moi, la première, j'ai toujours regretté que mes frères, dans un obscur souci incompréhensible, aient tout jeté ou donné ce qui ne leur paraissait pas intéressant : l'accordéon de mon père (celui-là même avec lequel il était passé à la radio, aux "Musiciens inconnus" !, nos cahiers et livres d'écoliers, nos dessins, les robes-tuniques viet. de ma mère, etc.)... Heureusement que mes petites bafouilles, je les avais toujours sous mon oreiller !!! Un peu comme Françoise, cependant, j'ai été effrayée, la première fois que j'ai acheté un livre à la brocante, d'y avoir trouvé à l'intérieur une lettre, magnifiquement manuscrite, d'un fils à sa mère pendant la seconde guerre... J'ai mis longtemps avant de pouvoir la lire, comme si je violais une intimité. Mais quel témoignage... Sans aller comme dans la famille de mon grand blond jusqu'à entasser plus de quatre siècles de meubles, d'objets divers, de bouquins, jusqu'au moindre bout de papier ou objet (ça friserait le ridicule même !) je pense qu'il est quelquefois nécessaire de laisser même aux choses la possibilité de nous restituer une mémoire de ceux qui les ont possédées...

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  9. Mais c'est tout simplement délicieux Lulu... quelle jolie idée de faire revivre pour nous la petite Paulette, son institutrice et même sa maman Charlotte...
    Aloïs a raison, comment cela peut-il échouer sur une brocante ?
    Et comme Colibri, j'ai encore, plus de 13 ans après le décès de l'une et 23 ans après le décès de l'autre, un mal infini à lire la correspondance de mes parents... impression de violer leur intimité... je n'en ai parcouru que quelques extraits, remettant à plus tard !
    Pour autant, finalement, cette brocante a quand même eu du bon, car grâce à Lulu, c'est une série de lectrices et lecteurs respectueux(ses) et ému(e)s qui ont revisité Paulette en son jeune âge !!

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  10. Peut-être vit-elle encore, Paulette, quelque part.....se souviens-t-elle de ses cahiers ? Encore qu'il soit plus sensé de la penser disparue, si ses effets se retrouvent en brocante....

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  11. Les lettres en effet, sont d'autant plus intimes qu'elles sont familiales, elles renferment des secrets, des misères, et j'imagine qu'on les reçoit avec dans l'esprit et le coeur l'âge qu'on avait au moment de leur envoi. Je garde toutes les lettres, bien classées par année, il y en a de moins en moins. Je protège, range met en valeur, tout ce qui est affectif et éparpillé sur le net (les messages, les poèmes), ici l'Ours sauvegarde comme un pro, je suis sure que je suis capable de retrouver les premiers mails échangés avec Odile il y a ....10 ans ;-)
    Mais tout ça est perdu dans une montagne de documents que mes pauvres enfants, ou p'tits enfants auront bien du mal à trier !
    Si Paulette vit elle doit avoir environ 90 ans, mais comme toi Anne, je pense que son cahier trouvé raconte la fin d'une histoire.

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  12. :-))) Lulu ! moi je ne les ai pas en "mémoire" d'ordinateur (qui a changé plusieurs fois en 10 ans), mais je les garde en mémoire vive ! Ca parlait déjà de confitures, de coussins brodés et de banc au fond du jardin ;-).

    Je me souviens aussi du site des cartes postales. Je n'ai pas eu le temps de participer... il avait déjà disparu.

    Bises.

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  13. Veinarde, un pro de la sauvegarde à la maison... notre hantise à tous et à toutes, risquer de tout perdre... et ne pas crouler sous les dossiers, fussent-ils virtuels !

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  14. Eh oui ! ça nous rajeunit pas didon Odile !

    Je suis bien contente de faire bisque bisque rage à Michelaise avec mon Ours ! Ici c'est le top, "ça" se sauvegarde la nuit automatiquement, sur tous les postes qui sont en réseau, sur un autre disque dur et de temps en temps il me semble qu'il y a un dvd qui se grave? Les enfants qui rentrent sont priés d'y insérer les données de leur disque dur, ce que ne manque jamais de faire le graphiste qui sauvegarde au cube.
    Je peux essayer de demander la marche à suivre, si ça s'trouve c'est simple.

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  15. Je suis baba... non sans blague, super ton Ours perso !!! j'en rêve, pas de ton ours, ce serait incorrecte, d'un système automatisé qui bosse la nuit au lieu de me bloquer des plombes quand je fait ça de jour !

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  16. Ce petit livret j'aurais sauté dessus si je l'avais trouvé dans une brocante, c'est tout un pan d'histoire et d'émotions sous les yeux. J'aime particulièrement les petits bouts de papier griffonnés que l'on trouve souvent au fil des pages dans les vieux livres achetés en brocantes ou vide-greniers. Ça porte un nom d'ailleurs, un copain me l'avait dit il y a quelque temps, mais je n'ai pas retenu. Il faut que je lui redemande. Quand j'en trouve, je les garde précautionneusement, car c'est très émouvant, c'est un petit lien secret avec la personne qui les a laissés là.

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  17. connais tu cette Paulette
    Coussay est grand comme un mouchoir de poche et je connais une Paulette
    c'est peut être la même qui sait, hasard....

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  18. Non, Eleonor, je ne connais pas Paulette, mais si tu la retrouves, et qu'elle souhaite retrouver son cahier...

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    1. Bonjour,
      Je connaissais bien Paulette puisque c’était ma grand-mère.
      Quelle émotion pour moi de voir ce cahier d’école de ma tendre grand-mère.
      Si il existe toujours, j’aurai relent de plaisir de l’offrir à ma maman.
      Merci

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  19. Bonjour,
    J’ai eu beaucoup d’émotions en retrouvant ce cahier de Paulette qui était ma grand-mère.
    Pensez vous qu’il est possible de le retrouver car j’aimerai beaucoup le récupérer ? L’offrir à la maman.
    Je vous remercie par avance pour votre réponse et les infos que vous pourrez me donner.
    Cordialement,
    Yann

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    Réponses
    1. Bonjour Yann, j'imagine votre émotion et j'aurai plaisir à restituer ce cahier (que j'ai gardé précieusement) au petit-fils de Paulette ! Voici mon adresse mail : la.godardiere@gmail.com pour me joindre plus facilement et me donner vos coordonnées. Cordialement

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