Accéder au contenu principal

En 1891 Jeanne Gallais....

a 9 ans.
A l'école de Fondettes, en Indre et Loire....

elle brode son premier abécédaire. Il illustrera son cahier de couture.

Jeanne est une débutante et le point compté lui tend encore des pièges.... Elle ne réussit pas à caser le S de son nom de famille !

En 1894, Jeanne a 12ans, elle est devenue experte, les petites croix n'ont plus de secret pour elle. A points comptés, elle brode désormais sur cette toile très fine. Toujours en rouge, la couleur du fil de marque.

En DMC mon rouge à moi est le 815. C'est la couleur que je préfère broder.



L'écolière apprend aussi à coudre, à chaque page, une explication soigneusement écrite et l'illustration cousue qui l'accompagne.





Le crochet et le tricot ont livré leurs secrets. Voici une adorable petite chaussette tricotée à quatre aiguilles comme il se doit. Avez-vous déjà essayé de tricoter des chaussettes ? Et bien c'est très amusant !


A l'époque de Jeanne Gallais, on ne jette rien, on répare et on apprend à le faire bien.


Restauré de la sorte, un siècle après, le drap de lin viendra border nos nuits trop douces.







Les coudes usent les gilets des enfants sages, et les récrés, les pantalons des garnements. Quant aux chaussettes n'en parlons pas, avec un tel raccomodage, elles ne trouveront jamais le répit de la boite à cirage !

Toutes les pages du cahier de Jeanne Gallais.

Vous aimez les cahiers de couture ?

Un blog leur est dédié, que je viens juste de découvrir !

Les Cahiers de Couture.




Grâce à vos commentaires on aura peut-être ...Un p'tit plus pour le tout !

Commentaires

  1. Alors moi je fonds devant ces petits bouts de tissu que des mains d'enfants ont patiemment façonnés. Je trouve cela tellement émouvant. Il fallait des heures de patience pour réaliser des smocks parfaits, alors forcément on s'attachait aux ouvrages, on les respectait. La petite robe au col claudine aux manches ballons était portée succesivement par toutes les petites filles de la famille. La layette tricotée se transmettait de génération en génération. C'était l'époque où on respectait le travail et on acceptait de payer un vrai prix. Aujourd'hui on préfère acheter un teeshirt, mal coupé, au coton de mauvaise qualité, après le premier lavage les coutures de côtés se retrouvent au milieu, mais c'est pas grave quand il ne convient plus on balance et on rachète. Avons-nous gagné au changement de méthode ?

    RépondreSupprimer
  2. Magnifique travail ! Quel bonheur, ces petits morceaux (très bien brodés) du passé.

    RépondreSupprimer
  3. Je me souviens d'avoir brodé à l'école primaire, un ouvrage d'études, nous faisions des lignes de points, point de chaussons, point d'épines, point de chainette, des jours échelle en tirant doucement les fils, et des boutonnières. Je n'ai plus hélas ces ouvrages. Nous avions le droit de nous mettre à broder dès que nous avions fini notre travail. J'adorais ces moments-là.
    Il y a 20 ans en arrivant ici j'ai animé pendant quelques années un atelier broderie à l'école maternelle et primaire du village, pour les filles ET les garçons. ça a eu un succès fou !

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour Lulu,
    Quelques maitresses ont aussi essayé de m'apprendre à coudre et à broder. Mais j'ai eu de gros problèmes avec cette matière.
    Il faut dire que maman était culottière à domicile et qu'en rentrant de l'école, mon premier travail était de l'aider et ainsi je "surfilais" tous les pantalons qu'elle réalisait et quand elle était en retard dans les livraisons, je cousais... boutonnières, plis du bas...! Et ce depuis toute jeune.
    Alors je refusais purement et simplement de coudre à l'école en répétant haut et fort à la Directrice que "je n'étais pas à l'école pour apprendre coudre, que cela je le faisais à la maison et que l'école servait à autre chose"
    Et paradoxalement je n'ai jamais été punie pour cet acte de rébellion, ma maman a été convoquée à mon premier refus mais je n'ai jamais été inquiétée à ce sujet. Quand la classe cousait ou brodait, je restais les bras croisés à mon bureau et j'attendais ainsi la fin de cette occupation.
    Une de mes institutrices avait résolu le problème en me faisant, très intelligemment, réaliser des vêtements pour ma petite sœur.Une femme intelligente!
    Je n'ai donc pas de cahier de couture mais de très beaux souvenirs à ce sujet.
    Merci de nous faire remémorer tout cela, j'avais presque oublié cet épisode de mon enfance.
    Le blog des cahiers de couture est émouvant...

    RépondreSupprimer
  5. Waouh Henriette, que voilà une belle rébellion !
    C'est une époque dont on a facilement la nostalgie, mais où se menaient des luttes ô combien symboliques ! Bravo !

    RépondreSupprimer
  6. Quand j'étais en 6e, au lycée Camille Sée à Paris, le plus jeune de mes frères avait quelques mois. Au programme du cours de couture (le samedi après-midi), il y avait une brassière et un petit tablier... que mon petit frère a portés. Je crois avoir gardé au moins le tablier. Pas de cahier de couture à l'horizon pour moi, malgré un accessit en couture ;-) Je ne sais comment j'y suis arrivée, j'étais, je suis, très maladroite...

    RépondreSupprimer
  7. Ma mère était une merveilleuse couturière, je me souviens toujours de son émotion quand, à peine arrivée en France, la Singer à pédale toute neuve est arrivée à la maison, cadeau de mon père pour lui faire "oublier" un peu son chagrin d'avoir dû quitter le Vietnam... On était habillés de la tête au pied, même les garçons par elle. Notre fierté c'était quand les copines nous demandaient : "il est beau ton truc, tu l'as acheté où ?" ou quand les paysans du coin nous voyaient passer et disaient "qu'est-ce qu'elles sont nettes ces gamines !" (net = bien habillé et propre sur soi, m'ont-ils expliqué). Elle savait tout faire, même les costumes d'homme, mais mon père était trop snob, il préférait les acheter avec une marque (déjà !). De mon côté, pendant mon adolescence, j'ai aussi appris à coudre sur sa Singer, je me faisais des trucs super mode pour le lycée, avec beaucoup de succès. A l'école, à l'inverse d'Henriette, je n'ai pas boudé, surtout pour le tricot (j'adore toujours, mais plus le temps). Problème aujourd'hui : j'ai beau acheté des machines à coudre (pas plus tard que le mois dernier, une nouvelle !) mais... je ne sais toujours pas coudre avec une machine électrique, les canettes se coincent tout le temps, et à la main, je n'ai plus la patience ! Du coup, comme j'ai aussi une folie pour les tissus, j'en achète tout plein mais rien ne prend forme ! Merci Lulu, pour ce billet qui a réveillé plein de merveilleux souvenirs, même empreints, inévitablement, de nostalgie...

    RépondreSupprimer
  8. Merci les filles pour vos souvenirs de p'tits points ! Moi aussi Colibri, j'adorais regarder ma mère coudre.C'est elle qui m'a appris à broder, à tricoter, je me souviens que nous pouvions passer de longs moments moi à broder et elle à tricoter en papotant, et d'aussi longs moments à lire l'une en face de l'autre en silence. La machine est arrivée tard dans la maison, mais quel évènement, elle a cousu ma robe de mariée ! J'ai comme ma mère une Pfaff qui a 28ans et qui fonctionne toujours bien, juste deux révisions dans sa vie !
    Odile, en troisième, avec ma copine, plutôt que de coudre pour nous, nous avons espièglement opté pour la confection d'une jupe à nos p'tites soeurs respectives.... Ouvrage pour le moins approximatif, mais qu'elles ont toutes deux adoré porter... pour notre plus grande honte et nos plus grandes parties de rigolade...
    J'ai appris à broder à tous mes enfants, même à mon fils, qui n'a pas insisté. Louise adore coudre et m'a brodé et décoré mon plus beau tee-shirt de Sorcière, Camille a envie de s'y remettre... J'ai laché mon aiguille de point de croix en 2005, je la reprendrai pour broder la prochaine branche de l'arbre généalogique ,-)

    RépondreSupprimer
  9. Merci Lulu, je suis en train de télécharger le cahier. C'est une merveille ce cahier, je suis si émue de le lire. Merci encore, je pique tout, et je vous tiens au courant.

    RépondreSupprimer
  10. Nathalie, je suis ravie que le cahier de Jeanne rejoigne ceux de Marie-Louise, Martine, Françoise, Odette et tant d'autres ! Si tu te promènes sur le blog à la rubrique "Ecole" tu trouveras une photo de classe de filles qui date de 1907 environ, elle est la plus proche de celle sur laquelle pourrait se trouver notre Jeanne. Amicalement.

    RépondreSupprimer
  11. j'ai du louper des cours a un moment
    je suis nulle en tout : tricote, couture, broderie, crochet
    je sais juste faire des galons avec mes doigts! LOl et en plus c'est vrai!

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

C'est la Saint Valentin !

Bonne fête aux amoureux ! Qui a dit ? L'amour c'est comme au restaurant, dès qu'on est servi on regarde dans l'assiette de l'autre Sacha Guitry bien sur ! On est au troisième siècle après JC, Claude 2 médaille d'or des tyrans, peine à recruter de la chair à canon, les p'tits gars de la troupe préfèrent manifestement rester auprès de leur belle. On ne badine pas avec la guerre, Claude interdit le mariage. Mais dans le secret Valentin le prêtre continue à célébrer les unions, il sera arrêté et bien sur exécuté ! Même les tyrans sont mortels, Claude laissera la place et Valentin sera canonisé et les amoureux pourront s'envoyer.... des flêches tranquilles ! Autre version classée X : Au temps de fêtes païennes, on organisait un p'tit marathon sado-maso, les courses de Luparques, on se courait après tout nu, on fouettait les filles et on se servait l'amoureuse de son choix. Les autorités chrétiennes de l'époque ont souhaité faire un

Journée mondiale du Rangement de Bureau. Echo à la Gazette !

ça tombe bien, il est bien rangé ! Tout ce qui est dessus est indispensable : Le bloc indispensable le bloc, c'est le troisième écran, le support sur lequel "j'imprime" le mieux Deux écrans : ça c'est nouveau et c'est pratique, bon ici ça rame un peu de temps en temps... Pas de chat, mais une souris. La radio, je l'éteins maintenant sinon je me perds. Le bouddha, celui de l'amour et aucun autre. Le canard d'hier, Lulu s'la pète dans Centre Presse. Les vieux bouquins, sans quoi je suis peu de chose. Les binocles, sans quoi je ne suis plus rien. L'étagère à coté, avec mes indispensables. Le classeur commercial, gris, pas de fantaisie. Le café, forcément. Le p'tit tabouret pour les pieds, enfin pour les jambes. Un bon fauteuil, moderne hélas mais confortable. Allez je m'y remets... Et chez vous le bureau ?  Grâce à vos commentaires on aura peut-être ...Un p'tit plus pour le tout !

La moustache - Maupassant 1883.

Si, comme moi, vous aimez Maupassant, écoutez France Culture  cette semaine et vous comprendrez mieux pourquoi. Maupassant les contes grivois par Eric Bordas Aujourd'hui Maupassant fait parler une fille :  la Moustache de l'érotique à l'identité française... Ma chère Lucie, rien de nouveau. Nous vivons dans le salon en regardant tomber la pluie. On ne peut guère sortir par ces temps affreux; alors nous jouons la comédie. Qu'elles sont bêtes, ô ma chérie, les pièces de salon du répertoire actuel. Tout y est forcé, grossier, lourd. Les plaisanteries portent à la façon des boulets de canon, en cassant tout. Pas d'esprit, pas de naturel, pas de bonne humeur, aucune élégance. Ces hommes de lettres, vraiment, ne savent rien du monde. Ils ignorent tout à fait comment on pense et comment on parle chez nous. Je leur permettrais parfaitement de mépriser nos usages, nos conventions et nos manières, mais je ne leur permets point de ne les pas connaître. Pour être fin